Mission humanitaire au Togo - 2021

Mathilde et Juliette avaient la même volonté de voyager, d'apprendre des autres et d’apporter leur aide, à leur échelle. Au cours de leur 3 ème année d’étude, la pandémie s’est installée et a bousculé leurs rêves. Mais elles ont pu partir malgré tout grâce à l'association Tawaka.

Ce sont les premières étudiantes de l'école de sage-femmes de Brest à partir en Afrique.

Mission au dispensaire

10 h d’avion, 3 jours de quarantaine et 6h de car plus tard, les voilà finalement arrivées dans la ville de Kara. Dirigé par les sœurs de la Providence Saint Paul, le Centre Médico Social  Saint-Luc est situé dans le village de Tchannadè, à 3km de Kara. Il comprend à la fois un dispensaire, un noviciat, une école et un orphelinat.

Le dispensaire se trouve à 15 minutes en taxi moto de l'hôpital. Une vingtaine de personnes y travaillent pour assurer les soins : aide-soignant.e.s, accoucheuses, sages-femmes, infirmières et infirmiers, techniciens de laboratoire, comptables, secrétaires, étudiants. Ici pas de médecin, ce sont Jean, assistant médical et Sœur Germaine, directrice, qui coordonnent les soins.

Mathilde et Juliette ont pu découvrir les différents pôles du dispensaire : dermathologie, pharmacie, soins et consultations médicales, laboratoire, la PMI (Protection Maternelle et Infantile) et la maternité.

Notre expérience à Tchannadè a soulevé en nous des questionnements que nous n’avions pas
anticipés. En partant, nous avions imaginé la possibilité que le décalage de culture soit difficile à
vivre sur le long terme, ou que nous aurions du mal à nous adapter aux pratiques médicales. Mais
rien de tout cela ! Nous avons été accueillies avec une telle gentillesse et une telle bienveillance par
les sœurs et tout le personnel du CMS que notre acclimatation s’est faite tout naturellement.

Nous pensons qu’il est important que chaque personne vive son voyage et son engagement de
manière personnelle. Nous venons en tant qu’étudiantes, nous ne sommes pas encore
sages-femmes diplômées, et, par conséquent, il n’est pas simple de se placer dans une position
“d’enseignant” face à des personnes fortes d’une expérience clinique bien plus conséquente que la
nôtre. Nous avons certes des connaissances à apporter, de part notre solide formation théorique et
pratique sur le terrain en France, mais il ne faut pas se laisser déborder par le terme de “mission” et
vouloir transmettre nos connaissances à tout prix, sans prendre en considérations les contraintes du
terrain et la personne que nous avons en face de nous.